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ERIC ADAM

23 décembre 2010

NEIGE

J'aime la neige, et pas seulement celle qui tombe parfois sur mon bar.

J'aime quand tout fonctionne au ralenti, quand les bruits sont atténués et que l'on entend surtout le "scroutch scroutch" de ses propres pas malhabiles, quand les chauffeurs ne sont plus les rois du mondes et que les gens sont sympathiques parce qu'ils perdent l'équilibre à chaque pas et que soudain plus personne ne se la joue.

Il devrait neiger toute l'année.

Même Paris était "super sympa" sous la neige, comme au mois d'Août mais avec juste quelques degrés en moins.

Pas d'avenues, pas de métros et pas de musées surpeuplés. Les Parisiens en perte d'équilibre et à quatre pattes ou carrément étalés, redeviennent également sympathiques (humains).

J'aime.

Voir l'exposition Basquiat et redécouvrir sa "peinture dynamite" fut donc une expérience magnifique partagée avec une classe de gosses étrangement attentifs, sans doute le plus beau cadeau que leur professeur leur aura offert pour le reste de leur existence.

Redécouvrir encore et toujours Basquiat, le temps passant, ne fait qu'accroître le choc premier que l'on a pu avoir, il y a quelques millions d'années, quelque part dans les années 80 et le voir peindre (dans un documentaire) est déroutant parce qu'il était tout à fait lent et appliqué dans sa production. Tout est réfléchi et tout coule de source. Comme écrire, raturer et effacer un brouillon de texte qui sera à la fin l'oeuvre elle-même.

Je m'étais dit, il y a 15 ans (?), après avoir visité une rétrospective de l'art américain du 20ème siècle au Whitney Museum de New York que Basquiat en était l'aboutissement et je le confirme.

En même temps, difficile de ne pas avoir l'air d'un con à côté surtout quand on va, le lendemain, visiter l'exposition de Mondrian/De Stijl.

Penser à la neige, donc, et espérer qu'elle ne supprimera pas les trains pour aller visiter papa à La Louvière pour "fêter" Noël.

A part ça, 2 heures super sympas au Baroque ce soir, mais ça je ne dis pas pourquoi. Parce qu'il y a des moments magiques et qu'il faut les vivre. C'est simple mais il faut juste être là parfois, quelque part, et vivre un moment de bonheur. C'est pas compliqué, il faut juste sortir de chez soi et aller quelque part.Et des choses arrivent.

Gelukkig nieuw jaar !

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6 décembre 2010

HOE GAAT HET ERMEE ?

Je découvre des contrées étranges.

Elles se trouvent à 15 minutes en métro, à Anderlecht ou dans le métro même, tôt le matin. Le même monde mais sous un autre point de vue.

Je retourne à l'école et cette école est pleine de jeunes gens (+ ou - 1.500) qui font énormément de bruit et dépensent une énergie folle pour la moindre chose. Attendre que l'on ouvre une porte, par exemple, alors que moi je lis mon journal dans l'hystérie générale en sachant que la porte ouvrira de toute façon dans 5 minutes vu qu'il est 8h55 et non pas 9h.

Je n'avais plus été à l'école depuis 25 ans et c'est assez sympa, en fait.

Nous avons cours dans une cave surchauffée, ce qui est plutôt bienvenu par cette saison.

A côté, il y a des femmes qui apprennent la couture et nous, nous apprenons le Néerlandais, sous un déluge permanent de chocs de pieds et de chaises. L'oreille s'habitue après 15 minutes.

Un microcosme avec des filles voilées ou très "Desperate Housewives" plus sympathiques les unes que les autres avec une prof. formidablement drôle.

Nadine.

Ca fait partie des "choses que j'ai toujours voulu faire sans jamais les faire" comme lire Proust, que je lis même si je fais un break à "Albertine Disparue" depuis des mois.

Apprendre le Néerlandais est plus facile que "Albertine Disparue".

Je dis.

Jeudi, je pars à Paris voir l'exposition de Basquiat et je suis curieux de savoir ce que ce voyage en train hivernal me donnera comme impressions.

Il y a 2 semaines, le trajet vers Amsterdam me donnait juste la triste impression que l'architecture "moderne" n'a inventé que le cube et le parallélépipède rectangle.

Posé verticalement, c'est une tour et posé horizontalement, c'est une barre.

Point barre.

Récemment, on décale les cubes ou on donne quelques légères torsions aux tours.

Un genre de révolution.

Paris me les casse avec ses perspectives (et son président sans).

Vivement le retour à la cave de l'école bruyante d'Anderlecht.

On doit aller fumer sa clope dans la rue à la récré et faire gaffe de ne pas aller pisser dans les toilettes des filles sinon ça gueule !

Ga je mee ?

20 novembre 2010

HELLO BLOG

Hello everybody. :-)

Ne rien exprimer pendant des semaines est très bien, parfois et (très) souvent.

Et l'idée de ce blog me reste dans la tête et me "reste comme l'impression d'un concert devant des gens", sans le vécu physique qui est incomparable mais bref.

Et donc, quoi dire ?

Quoi dire ?`

Pétez les plombs ! Pétez les plomps un max!

Donc, la chose qui me remet sur les rails, ce soir, est la sortie du "High Violet Expanded" de "The National".

Ils sont dans 2 jours à l'AB, concert sold out depuis des siècles, mais je ne serai pas sur le trottoir pour prier pour 1 ticket mais à Amsterdam pour me faire materner.

:-)

No comment ! (J'ai des plans échappatoires)

J'ai 1 ticket pour le 15 février à Forest National, Brussels.

C'est bien, d'avoir des tickets pour l'une ou autre chose (théâtre, concerts, danse.)

 

Je travaille sur des trucs.

See you !

Il faut avoir des tickets !

15 octobre 2010

ENSOR

Tenir dans un monde et à un âge où les choses et les être chers, quels qu'ils soient disparaissent ou sont, peut-être, sur le point de.

Ne pas se braquer sur le passé comme seule source ou possibilité apparente pour trouver l'énergie et la simple joie de vivre, ici et maintenant.

Ne pas laisser libre cour au Baudelaire qui "sommeille" en soi.

Penser à la très belle exposition de James Ensor et comment exprimer dans la joie et la "fureur de vivre", les pires angoisses.

Apprécier la vie, les moments et les gens pour ce qu'ils sont.

Il y a parfois quelques très beaux cadeaux.

Les apprécier.

Acheter un ticket pour le concert de "The National" !

Me remettre à travailler.

 

:-)

9 octobre 2010

STATIONTOSTION2

Ce buste miniature de profil, arrêté dans le mouvement, deviendra "totem" sur l'album suivant.

LOW.

Low profile : le profil bas.

Réintroduction de la couleur.

La dépression comme le magma/moteur de notre existence.

DownloadedFile

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8 octobre 2010

STATIONTOSTATION

Comment la vie nous joue-t'elle parfois des tours de passe-passe ? Comment peut-elle nous renvoyer les choses en parallèle tel un boomerang ?

Je parlais ici-même, il y a quelques semaines de la réédition de "Station to Station" de Bowie et du fameux concert de 76 qui est pour moi à la base de tout, hors, 3 jours avant le début de mon exposition, D. dit "Mobylette" à l'époque,  un ami oublié, m'a recontacté par email. Nous avions été voir ce fameux concert ensemble, accompagnés par mes parents. Il est venu à l'expo, accompagné de sa fille et une amie, il n'a pas osé entrer tout de suite pour ne pas "déranger" l'interview qui avait lieu avec Jean Quatremer de Libération alors que c'était publique. Une attitude tellement typique des gens de ma région natale, à la fois un manque de sécurité mais également une marque de respect et de modestie rare et précieuse.

Nous avons parlé de la vie et de Bowie, évidemment, comme si nous avions toujours 16 ans.

Et j'étais très content de retrouver D., de retrouver ce moment avec quelqu'un qui l'avait vécu avec moi, de retrouver l'origine.

Mes origines.

Merci Mobylette et merci Bowie, grâce à vous , le difficile retour en famille (retour au deuil) s'est très bien passé, le grand écart entre mes deux mondes n'est plus ou est moins problématique.

Et parlons maintenant de cette pochette de "Station to Station" rééditée et qui est toujours pour moi un objet de fascination. Un genre de "geste Dada".

Une ligne de lettres rouges en majuscules, sans espace entres les mots. Seule la ligne compte, le cerveau fera le travail de compréhension.

La photo ensuite, cadre dans le cadre noir et blanc. Elle pourrait être des années 30, la figure éclairée comme un De La Tour mais avec  l'esthétique "futuriste" du Métropolis de Fritz Lang.

Minimaliste.

Les blancs de la silhouette et le peu de lumière extérieure sont comme une typographie en négatif qui dessine un triangle.

La figure passe de l'extérieur vers un univers intérieur purement mental et abstrait avec un peu d'étonnement et d'inquiétude dans le regard. Le buste de Bowie semble être une proue de locomotive et la lumière extérieure un nuage de fumée sortant de sa cheminée.

Une merveille.

David_Bowie_Station_To_Station

4 octobre 2010

ROLLERCOASTER

Quelques jours de montagnes russes.

Essayer de trouver le temps de décrire les joies intenses et les échecs de ces quelques jours d'expositions mais déjà le décrochage a commencé, lui même interrompu par la mort de mon beau-frère jeudi matin.

Back to life, back to reality.

Passer de la représentation en galeries avec tous ses acteurs branchés au funérarium de Morlanwelz et tous ses acteurs beaucoup moins branchés mais extrêmement sympathiques.

Se retrouver dans les endroits les plus improbables du monde, dans des ruines d'usines où sont entreposés absolument n'importe quoi, à la recherche de documents et de clefs.

Un bordel poussiéreux et humide sans nom.

Faire un tour accéléré de ses origines et apprendre à les aimer, finalement.

Et puis revenir.

Décrocher encore aujourd'hui et repartir demain dans ce qui était mon passé pour la messe et l'enterrement.

Passer d'une réalité extrême à une autre avec assez d'aisance en fait.

Aurais-je mûri ?

Bonne nouvelle !

J'écoute la réédition de Bowie qui chante :

"It's too late to be grateful,

It's too late to be late again,

It's too late to be hateful,

The european canon is here"

Je repars demain et parlerai du reste ensuite.

 

 

21 septembre 2010

JOUR J-1

Photo_Raff

 

 

 

 

 

Epuisé avant même que les choses commencent.

Résumons : 2 pages dans La Libre, 1 interview sur Pure FM, des annonces répétées sur Fun Radio et Arte qui vient filmer jeudi après-midi, 5 tableaux à commenter. Et d'autres acteurs qui s'ajoutent à l'événement sans même que je les connaisse.

Pas mal du tout !

Je n'ai plus de pieds mais des courbatures à en revendre.

Encore mille choses à faire et surtout, arriver à y penser. J'écris tout sur des papiers mais les coups de téléphones m'envoient toujours vers d'autres urgences avec mention spéciale pour le documentaire à sous-titrer en néerlandais qui n'est toujours pas prêt moins de 24h avant sa projection et que je dois réceptionner demain matin sur un disque dur à transmettre.

L'accrochage chez 10/12 ressemble à une installation. Dès que l'on allume les néons, les gens sont attirés comme des mouches. L'accrochage à La Raffinerie est grandiose mais les photos que j'ai essayé de prendre ne rendent rien, je vous en livre une malgré tout. L'accrochage chez ZSenne est plus intime mais montre ma manière de travailler. Il va d'ailleurs falloir trouver un moment pour le faire sur place et ça, c'est pas donné ! Je dois y être demain à 9h et vais donc essayer d'aller dormir maintenant, par exemple mais je crains que cela ne va pas être tout à fait évident.

A demain soir, donc et bonne nuit.

20 septembre 2010

IN A WORLD OF ILLUSION THAT'S COVERING YOUR MIND

PrettyThings

Une photo du "parcours vitrine" par  Michel Moers.

Oui oui, le chanteur/auteur de TELEX.

J'ai toujours beaucoup aimé Michel Moers et lui aussi m'a toujours beaucoup apprécié.

Mais chacun à sa manière.

Depuis 25 ans.

C'était mon époque "SOMEDAY MY PRINCE WILL COME".

Et donc recevoir un signe de lui me va toujours droit au coeur.

On ne se refait pas !

Que dire d'autre ce soir ?

Les accrochages en galeries se passent plus que bien et Xavier Queipo, poète galicien vivant à Bruxelles a décidé, il y a à peine quelques jours de participer à "l'événement".

A peine une entrevue ou deux, un peu dans le mode "provoc", et il a écrit pour chaque tableau de la série "Shop Till You Drop" un texte tout à fait juste, allant même jusqu'à évoquer le Minotaure, le labyrinthe et la chute d'Icare, sujets que j'ai abordés, il y a plus de dix ans et dont il n'a pas connaissance. Sa vitesse de réaction/création est tout à fait étonnante.

Un oeil tellement clairvoyant qu'il n'y qu'à s'incliner et projeter un projet d'édition de ses textes illustrés par mes tableaux.

Prochaine étape.

Il y aura une lecture à plusieurs voix de ses textes ce vendredi 24 septembre à 19h30 à La Raffinerie.

Merci Xavier

(et Michel :-) )

16 septembre 2010

DAY IN

Insomnie positive.

Pourquoi ? Parce qu'hier soir, C. m'a prévenu que j'aurai très certainement, non pas un article, mais une double page dans "La Libre Belgique" (journal belge francophone le plus lu avec "Le Soir").

D'abord essayer de dormir et ensuite être réveillé par des SMS très enthousiastes vers 7h du matin.

Cafés (2), douche et night shop du coin (pour acheter les journaux) tenu par des Pakistanais qui ont mis l'affiche de mon exposition et qui me font la fête depuis quelques jours. Ils m'appellent "le prince du quartier" et ont réalisé que le tableau (The Mourning, "hommage au 11 septembre") accroché chez Kartell, devant chez eux était de moi.

J'ai acheté 3 exemplaires de "La Libre" pour en offrir 1 à madame Tabou de la rue Van Artevelde, vu que sa vitrine est dans le journal mais elle était fermée aujourd'hui donc trouver 5 minutes demain pour penser à elle.

Elle est bien, madame Tabou !

Ensuite, essayer de réaliser ce qui se passe, Claude Lorent, un des plus grands critiques d'art belge francophone m'a consacré deux pages dans "La Libre Belgique".

Chose exceptionnelle.

Rester calme, surtout, malgré le flot de SMS, emails et coups de téléphone de gens qui veulent soudain avoir leur portrait à un bon prix dans le style "sexe".

J'ai, évidemment, envie de péter les plombs un mercredi soir et je le fais un peu cher blog, mais en votre compagnie !

Martini on the Rock ce soir et une énergie folle pour attaquer les accrochages dès demain.

Milles merci, Monsieur Lorent.

J'écoute "The National" qui disent "I won't be no runaway 'cause I won't run, what make you think I'm enjoying being led to the flood ?"

J'y vais, en tout cas !

:-)

 

 

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